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La Béance : « Notre troisième pilier »? (2)

Apprivoiser le monstre

L’inconscient est tour à tour considéré comme la source du mal absolu, le danger à l’image des monstres sous-marins, et comme porte de communication entre l’Intelligence Infinie et l’Imagination créatrice.

Il est indispensable, le plus rapidement, et tout au long de la vie, de cheminer en conscience avec cet inconscient. D’apprendre à le fréquenter, le démystifier, à l’écouter, le décrypter, et s’en faire un ami. 

Il est également indispensable de l’habiter. Et c’est le rôle du St Esprit. De la même manière que le calculateur central, joint à la barre d’uranium permet de réguler le fonctionnement du réacteur nucléaire, et que celui-ci illumine la région par son énergie de manière sûre et optimale, ainsi me semble être le rapport fonctionnel entre ma volonté, mes actions et mon inconscient. L’inconscient est capable d’animer ou de paralyser, de transmettre ou de retenir, de faire réussir ou de suspendre le résultat.

Nous avons bon nombre de pouvoirs et de responsabilités nous les humains.

La divinité agît au travers de chacun d’entre-nous,  Elle nous insuffle, nous inspire, nous communique l’amour pour nous et le monde.

Parmi toutes les responsabilités que nous avons, il y en a une, majeure, que nous oublions, bien souvent, pour notre ruine finale.

Garder, cultiver, prendre soin de son « Coeur » (Coeur : dans le sens de ce qui nous meut).

« Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie »

C’est la clef de l’intégrité, de l’unité de l’être, de l’amour et du don bénéfique de soi au monde.

C’est la clef de la vérité.

C’est un chemin que l’on ne fait jamais seul si on veut qu’il soit sûr. Bien que la société occidentale moderne ait promu l’individualisme, on en voit les limites tragiques, qu’elles soient conjugales, parentales, familiales, professionnelles, sociales, économiques, sanitaires, spirituelles, philosophiques, sociologiques, technologiques, scientifiques, etc…

De même qu’il y a des médecins, des ingénieurs, des professeurs, des ouvriers, des chefs d’équipe, des agriculteurs, des artisans de toutes sortes, des informaticiens, des vendeurs, il y a des Coachs, des Psychopraticiens, des Pasteurs, des Conseillers Spirituels/de vie et des Mentors.

Choisissez d’être accompagné le plus tôt possible dans votre vie. Les enjeux sont trop importants pour que vous traitiez cela de secondaire.

Tous ne sont pas bons, tous ne sont pas intègres, tous ne sont pas fondés sur une déontologie irréprochables, tous n’ont pas comme priorité leur « clients », tous ne sont pas « éveillés ».

Comment alors les reconnaître?

En matière d’accompagnement de vie/spiritualité et de mentorat : je recommande toujours d’examiner attentivement ce que nous dit notre « Coeur » à l’écoute, à la lecture, ou au visionnage de messages du/de la professionnel/le. Puis allez vers celui/celle qui vous semble le/la plus droit/e, le/la plus exigeante et le/la plus bienveillante. 

Tout cela à la fois. 

Evitez, au moins dans dans un premier temps, les « représentants officiels d’un Culte/ d’une Eglise ». Leur mission est claire : faire rentrer les moutons dans la bergerie. Et pour eux il n’y en a qu’une, la leur. On reconnait leur message car il est très centré sur l’Eglise, les doctrines ou les dogmes, la morale, et les sacrements. Non que tout cela soit mauvais en soi, mais ce n’est pas forcément la priorité, et en tous cas pas un accompagnement productif et satisfaisant.

Puis essayez, et ressentez. Il est impératif que vous sentiez « l’esprit de vérité » chez ce/cette accompagnant, et vous saurez le/la reconnaitre.

La Béance : « Notre troisième pilier »? (1)

Le monstre des profondeurs.

Il y a près de 20 ans, lors de ma première psychanalyse, je confiais que je me sentais tomber dans un vide vertigineux, sans rien à quoi me raccrocher, tous mes repères et mes croyances s’effondrant à l’intérieur et à l’extérieur de moi.

Il eut cette phrase mystérieuse et totalement absurde à mon sens : « Et bien, appuyez-vous sur ce vide, sur ce vertige »

Il ne s’est pas passé une semaine ou un mois, depuis lors, qui ne m’ait ramené cette phrase à la mémoire, avec toujours cette question : « mais qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?»

J’ai cheminé depuis, passant d’une vie à l’autre, d’une partenaire à l’autre, accumulant expériences, réjouissances, déceptions, victoires, échecs….

Les années passent, et un jour j’ai fait un choix qui, plus que tous les autres, m’a amené dans un désert, un vide, un espace intersidéral, la somme de toutes mes béances intérieures, matérialisées de forme indescriptible. A la fois, paradis et enfer, mur et fossé, impasse et croisement, aridité et fertilité, humiliation et dignité, solitude et socialisation, lent écoulement des jours et course folle du monde, terme d’une vie et arrêt sur image, champ fertile et aride, Arbre fruitier luxuriant sans fruit, semence sélectionnée pourrissant au fond d’un trou.

Le comble de l’ironie.

Moi qui me suis battu pour être un productif, me voilà im-productif par paralysie intérieure.

Moi qui considérait mon corps comme un outil fiable pour « gagner ma vie », voilà qu’il me fait souffrir et me fait payer mes années de labeur et m’immobilise .

Moi qui suis organisé, me voilà désorganisé.

Moi qui pensait être prévoyant, je réalise combien je ne le suis pas.

Moi qui pensait être débrouillard, j’ai atteint mes limites. je ne sais plus me débrouiller.

Moi, le vide, la béance.

Chemin faisant dans mon immobilisme, je constate comme chacun/e le fossé, la béance qu’il y a entre mes idéaux et la réalité de mes actions, entre mes résolutions et mes résultats.

Et la question me vient : qu’y a-t-il dans ce fossé, cette béance ce vide. Qui transforme ou déforme, transcende ou précipite, élève ou abat?

Qu’y a-t-il dans ce territoire sombre, inaccessible, inconnu, mystérieux et imprévisible, qui tour à tour pétille ou gronde?

Il y a bien de quoi se décourager.

Parce que l’on parle bien de cet océan inconscient dans lequel résident les relents de l’inconscient collectif, où s’amusent les héritages transgénérationnels, où se cristallisent les refoulements de l’enfance et du vécu d’aujourd’hui, se transformant en terreau de culpabilité, de révolte, d’amertume, ou de résilience et de sublimation. 

Océan ou grouille une vie sous-marine inestimable, sur lequel plane l’Esprit de Dieu, insufflant les merveilles des génies, le Désir de la Vie, la pensée de l’Eternité, et désirant y être invité par l’être conscient pour y jouer son plein rôle de Lumière.

C’est là qu’intervient l’aspect « pilier » de mon titre. C’est dans ce temps-là de mon expérience que jaillit la révélation : « Souviens-toi : du rocher dans le désert jaillira l’eau quand tu lui parleras », et l’on en remplira les jarres d’où l’on versera le meilleur vin qui soit après qu’Il ait prié. Apprends à aimer ce vide, cette béance, et « appuie toi sur elle! ».

Voilà, la boucle est bouclée. L’Esprit de Dieu est invité, c’est Lui qui est le rocher dans cette béance. Je peux m’appuyer sur Lui.

Je peux, par la foi consciente et aimante apprivoiser ce qui m’épouvante et m’abat. La joie est à l’horizon.

A suivre : Partie 2

Il meurt lentement

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnuIl meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d’être heureux!
Auteur : Pablo Néruda